Gueules de France : un voyage photographique au cœur de l’humanité

Dans un monde saturé d’images et de la tyrannie de l’immédiat, Dominik Fusina choisit la lenteur, la profondeur et l’authenticité.
Avec Gueules de France, il entame une traversée photographique de l’Hexagone, à la rencontre de visages méconnus et d’histoires invisibles. Ce projet, bien plus qu’une série de portraits, est un élan vers l’autre, une tentative de recréer du lien dans une société qui se fragmente. C’est aussi une démarche artistique, sensible et engagée, qui interroge notre rapport au temps, à l’image, et surtout à l’humain.
Une quête d’humanité à travers la France
Genèse d’un projet introspectif
Il y a plus de treize ans, Dominik Fusina lançait un premier projet photographique en Beaujolais, axé sur la rencontre locale. Depuis, l’idée de l’élargir à une échelle nationale s’est imposée à lui, comme une nécessité. Mais la vie, avec ses détours et ses secousses, a longtemps relégué cette ambition au second plan. Jusqu’à ce qu’un enchaînement de bouleversements personnels réveille cette envie enfouie : celle de reprendre contact avec le monde à travers les autres.
Dans une époque marquée par la pandémie, les conflits mondiaux, et l’accélération technologique, Gueules de France prend tout son sens. Il s’agit de s’arrêter, de regarder, d’écouter. D’entrer dans la vie des autres non comme un spectateur pressé, mais comme un témoin sincère et attentif.

Objectifs et ambitions de Gueules de France
Ce projet photographique ambitionne de documenter la France des visages, qu’ils soient célèbres, anonymes ou oubliés. En donnant à voir la richesse humaine de ce pays, Dominik propose une lecture sensible de la société contemporaine, loin des clichés habituels.
À terme, l’objectif est de produire plusieurs ouvrages photographiques, d’organiser des expositions itinérantes et des conférences sur l’ensemble du territoire. Un projet au long cours, pensé pour durer, pour s’enraciner.
L’art du portrait : entre technique et émotion
Une approche photographique singulière
Dominik Fusina photographie en moyen format, un choix exigeant mais révélateur de son rapport au sujet. Ce format, plus lent, impose une certaine discipline du regard, une sobriété dans la composition, qui invite à la concentration.
S’il travaille principalement en noir et blanc, c’est pour souligner l’intemporalité des visages, capter l’essence plutôt que l’apparence. La couleur, lorsqu’elle est utilisée, doit se justifier par une valeur narrative ou émotionnelle.

Le portrait comme échange authentique
Contrairement aux prises de vue volées, Dominik préfère les portraits “cueillis” : il parle, il écoute, il installe une relation, souvent fragile, toujours réelle. Il cherche la lumière intérieure plus que l’image figée. Ce n’est pas le sourire attendu qu’il traque, mais la vibration singulière d’un être qui se sent vu.
Cette approche rend chaque photo vivante, habitée. Le portrait devient un échange, un instant suspendu entre deux présences.
Une itinérance au rythme de l’humain
Des déplacements pensés pour la rencontre
Le projet se déroule dans une itinérance libre, au rythme des rencontres et des opportunités. Le camping-car fait office de maison mobile, de studio et d’atelier. Le VTT ou la marche permettent d’atteindre les lieux les plus reculés, d’échapper aux itinéraires balisés, de se perdre pour mieux rencontrer.
Ce choix de lenteur n’est pas anodin : il permet de s’imprégner des lieux, de laisser les histoires venir à lui, de créer l’espace pour une écoute vraie.

Des rencontres guidées par l’instinct
Il n’y a pas de casting dans Gueules de France. Les visages sont choisis au fil du chemin, au gré des hasards ou des recommandations. Certains sont proposés par des proches, des anonymes, des curieux. Dominik les sélectionne avec instinct et bienveillance, selon leur capacité à incarner un morceau d’humanité.
Parfois, il photographie des duos ou des groupes, parce que leur lien est si fort qu’ils forment une seule et même entité émotionnelle. Il ne s’agit pas de poser, mais de témoigner d’un rapport au monde.

Un projet participatif et autofinancé
L’importance du soutien communautaire
Dominik a fait le choix de se lancer sans sponsor ni subvention. C’est un projet libre, porté à bout de bras par la passion, l’envie, et un certain entêtement artistique. Mais il ne s’agit pas de le vivre en solitaire : Gueules de France se nourrit du bouche-à-oreille, des dons libres, des coups de main, des invitations à dîner ou à stationner.
Ce soutien multiple permet au projet de rester indépendant tout en restant profondément collectif.
Des contreparties pour les contributeurs
En échange, les contributeurs reçoivent des nouvelles du terrain, des images exclusives, des surprises, des remerciements sincères. Et surtout, ils ont le sentiment de participer à une aventure humaine, artistique, vivante. Il existe mille façons d’aider : partager, héberger, donner, recommander… ou simplement parler du projet.
Perspectives et avenir du projet
Des expositions et ouvrages en préparation
L’ambition de Gueules de France ne s’arrête pas aux routes. Elle se prolonge dans la création d’ouvrages photographiques et l’organisation d’expositions, pour restituer la richesse de ces rencontres. Il ne s’agit pas seulement de montrer des visages, mais de donner à voir des histoires, de rendre justice à ceux qu’on ne regarde plus.

Une conférence de presse pour lancer l’aventure
Le 20 mai 2025, Dominik Fusina présentera officiellement son projet lors d’une conférence de presse. Ce sera l’occasion d’exposer la démarche, les moyens, les enjeux… et d’inviter chacun à entrer dans cette galerie d’âmes vivantes.
Gueules de France, c’est bien plus que des portraits : c’est un cri du cœur, un chant de rencontre, une ode au réel. Dans un monde qui va trop vite, Dominik nous invite à ralentir, regarder, et tendre la main. Parce qu’au fond, nous avons tous une gueule, une histoire, une lumière à partager.
Domouk soutient ce magnifique projet, nous en reparlerons très certainement dans les deux ans à venir …
Commentaires
Laisser un commentaire